MENTRE TE NE VAI
ed altre poesie.
Traduction française
Christophe Carraud.
Mentre te ne vai
Fiorenzuola, 6 giugno 2015
Appesa al tuo soffio
ti conto i respiri,
ti quieto col tocco le scosse;
sei fermo, elettrico e caldo,
lontano e presente,
bisbiglio al tuo orecchio canzoni,
parole volatili, baci
Né buio né silenzio nella stanza
la flebo chioccola come una fontana
— acquasantiera ospedaliera —
sbuffa l’acqua prima di farsi
ossigeno per il tuo respiro
È oro colato ogni istante a guardarti,
sillabando neumi, bisbigli,
senza sapere, senza volere
nulla
solo offrire
Tandis que tu t’en vas
Fiorenzola, 6 juin 2015
Suspendue à ton souffle
je compte tes respirations
calme de la main tes sursauts ;
tu es immobile, électrique et chaud,
lointain, présent,
je murmure des chansons à ton oreille,
mots légers, baisers.
Ni obscurité ni silence dans la chambre
la perfusion gargouille comme une fontaine
— bénitier des hôpitaux —
l’eau halète avant d’être
oxygène pour ton souffle
De l’or fondu, chaque instant à te regarder,
à épeler des neumes, des murmures,
sans rien savoir, sans rien
vouloir
seulement offrir