DESSINS D’HÉLÈNE GARACHE

 

I.

 

Ces dessins ? Il a fallu les lui arracher. Et pourtant ce n’est pas qu’elle cherche à cacher ses œuvres, dont la pleine révélation lui permettrait de prendre aisément sa place parmi ces artistes eux tout à fait reconnus dans la société desquels elle vit avec modestie mais sans en subir l’influence ou en attendre particulière attention. Sollicitée de montrer elle montre, avec confiance encore que sans illusion sur l’intérêt qui est accordé à ceux qui ne semblent pas se vouloir des professionnels ; à ceux qui donnent priorité, bizarrement, à leur recherche de vérité sur le souci de la renommée.

Mais au moment où on lui demande des dessins pour la publication en revue, ce n’est pas toujours ceux que l’on voudrait d’elle qu’Hélène Garache est le plus disposée à donner à voir, car son regard sur son travail ne recoupe pas nécessairement celui des amis de la simple beauté des œuvres.Valent-ils de ce point de vue, ces dessins, elle n’en disconvient pas, mais ce qu’elle a en esprit, c’est son désir d’expliquer chacun, disant que celui-ci, par exemple, ce qu’il représente, c’est tel massif montagneux vu de tel endroit à telle heure.

 

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  • novembre 2007
    • MONTAGNES D’HÉLÈNE, D’EDMOND, D’EUGÈNE.... Christophe Carraud

      De longues lignes de tristesse et de brouillard Ouvrent de tous côtés cette plaine sans fin Où les monts s’évaporent puis reprennent À des hauteurs que ne touche plus le regard : Là où nous sommes arrivés, donne ta main… Pierre Jean Jouve.   Ce qui m’avait d’abord saisi dans l’appartement d’Hélène, c’était, sur la commode, ces montagnes en modèle réduit, ces reliefs que je ne connaissais qu’immenses, engagé en eux du corps et du sang remuant l’inquiétude du départ à la nuit. Il y avait la couronne du Palü et ses glaces bleues et grises, j’in-ventais plus loin le Piz Bernina, et puis, après le verrou et la longue...

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    • CHAMONIX. VINGT-SIX DESSINS Hélène Garache

      L’une des Aiguilles Rouges, depuis Montroc. Fusain sur papier chiffon Lucien Lefèvre-Foinet, 203 x 169 mm, été 1990.     Vue du Col de Balme. Les Aiguilles Rouges ; au premier plan, Les Posettes. Fusain sur papier chiffon L.L.F., 170 x 218 mm, 11 août 1987.   Dans la coulée de glace, sur la face nord de l’Aiguille Verte. Dessin depuis la station des Grands Montets. Fusain sur papier chiffon L.L.F., 218 x 169 mm, été 1987.   Crête de granit bordant le côté est des grands herbages du Col de Balme. Crayon carbone sur papier chiffon L.L.F., 140 x 195 mm, juillet 1991.   Massif de la Verte avec les...

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    • DESSINS D’HÉLÈNE GARACHE Hélène Garache

        I.   Ces dessins ? Il a fallu les lui arracher. Et pourtant ce n’est pas qu’elle cherche à cacher ses œuvres, dont la pleine révélation lui permettrait de prendre aisément sa place parmi ces artistes eux tout à fait reconnus dans la société desquels elle vit avec modestie mais sans en subir l’influence ou en attendre particulière attention. Sollicitée de montrer elle montre, avec confiance encore que sans illusion sur l’intérêt qui est accordé à ceux qui ne semblent pas se vouloir des professionnels ; à ceux qui donnent priorité, bizarrement, à leur recherche de vérité sur le souci de la...

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    • UNE ASCENSION AU MONT BLANC Edmund T. Coleman

      Présentation. On nesait peu de choses d’Edmund Thomas Coleman. Rien, en ce peu de choses, qui ne s’accorde étrangement avec la maigre for-tune qu’a connue son livre,Scenes from the Snow-Fields, malgré son évidente beauté. Coleman est né en 1824. Il arrive que des notices le décrivent comme « one of the pioneers of Alpine painting » ; c’est donc un artiste avant tout. Mais cette vocation n’a pas suffi à sa postérité : amoureux de nature et de montagne, et délicat « amateur » en toutes choses, il ne sou-haitait pas poser en alpiniste ardent et chevronné, pas plus qu’en peintre éperdument lié à son...

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    • ALTITUDES Gilbert Beaune

        Pureté. Rugueuses de gel, les herbes de l’alpe sont en rouillures brunes, noires, violettes contre les rhododendrons vert-massif, pointes de genièvre, touffes à myrtilles. Du bord du lac un névé plonge ; des éboulis aux fleurs froides trouent la neige frêle d’oc-tobre, le soleil n’arrive plus à la dissoudre. Alentour, les crêtes jaillissent, bleues de brume, cimes et pentes de blancheur, l’ori-gine des glaces, le granit, l’essor des aiguilles. Outre mesures. Seul au-dessus des forêts, par une sorte d’étage bossu entre la falaise et le val, je perçois le désert et, telle une charge de vent, la sauvagerie...

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