Notre Traversée de Jean Miniac

Notre Traversée de Jean MiniacFormat 15 x 20,5 cm imprimé sur Arena Ivory Smooth 80 gr. 80 pages

 

17.00 €

Jean Miniac nous propose, avec ce poème en vérité d’un seul tenant, une longue et riche méditation sur la vie, sa fragilité et sa disparition; il le fait en revisitant le thème si ancien de la traversée où le corps devient une barque ou une voiture de train; les ports et les gares, des visages rencontrés; les escales, des noms de l’amour sans amour; et le navigateur sans boussole, un écolier trempant sa plume dans une encre trop noire…
Le lecteur sera sensible à la densité et à la précision des images filées, à leur justesse, à la façon dont elles le saisissent, le blessent aussi, en touchant au plus fragile, au plus intime de lui-même. À cette fin, le poète manie toutes les subtilités du souffle: toutes les ressources de la cadence, le creusement de la phrase, les échos prolongés des points de suspension entre lesquels il nous permet d’entendre «rouler une eau discrète».
C’est le gage que seront ainsi explorés, dans la diversité de ton et d’allure dont la vie est prodigue, tous les registres du réel et du rêve, et tenus tout au long du poème le baiser dans la morsure, la caresse dans la souffrance, le temps de la vie dans celui de la mort.
Et si l’on se rappelle que la poésie a aussi partie liée — depuis l’Odyssée, ou depuis l’Exode… — avec l’image décisive de la vie comme voyage, de l’homo viator, dont Jean Miniac reprend ici et varie la richesse, on rangera ce texte aux côtés de ceux de grands aînés, tel par exemple Pas à pas jusqu’au dernier de Louis-René des Forêts.

Né à Paris en 1960, Jean Miniac est auteur, traducteur, critique littéraire. Il est également accompagnateur scolaire dans les écoles élémentaires de la Ville de Paris où il anime des clubs de lecture-écriture auprès d’élèves de CP en difficulté dans ce domaine. Son ancrage d’écriture est la poésie et ses alentours, dont il va chercher la source dans la matière vive de l’expérience, ce qui l’a conduit à publier plusieurs recueils de poèmes et de proses, parmi lesquels Carmina (Dumerchez, 1995), Histoire de nous (L’arbre à paroles, 1996), Une odeur perdue de la mer (Fayard, 2000), Chronique des esprits (Dumerchez, 2000), Le jour (Bleu d’encre, 2012). Il est également l’auteur d’un essai sur l’écrivain Jean-Marie Le Sidaner, Le cercle de la rose (Ville de Charleville-Mézières, 2003), ainsi que d’un journal imaginaire de Jean-Sébastien Bach, «Et ta main fermera mes yeux…» (Fondencre, 2013). Traducteur, il a creusé le sillon de la latinité tardive et médiévale, avec des traductions de saint Jérôme (Vivre au désert, éditions Jérôme Millon, 1992 ; 2e éd., 2018), Prudence (Au fil des jours et autres poèmes, Orphée/La Différence, 1995) et Jacques de Vitry (Vie de Marie d’Oignies, Babel/Actes Sud, 1997). Il a également traduit de l’anglais Toujours un compte à rendre et autres poèmes de l’ancien président des États-Unis Jimmy Carter (Buchet-Chastel, 2010). Ces publications l’ont amené à présenter son travail sous forme de lectures publiques dans des bibliothèques, des centres culturels, et à la radio. Il a ainsi participé à l’émission d’André Velter sur France Culture, « Poésie sur parole» (en 2000 et 2003), et à celle de Sophie Nauleau, «Ça rime à quoi?» (en 2010). Il a été invité à la 16e édition du festival de poésie de Lodève, «Voix de la Méditerranée», en juillet 2013. Dernière publication : Béquille d’école, Éditions Conférence, 2021, 288 p.