CHRONIQUES INÉDITES (II)

À la mémoire de Madame Marie-Rose Nicoda.

Présentation.

DANS le prolongement d’une première livraison de Chroniques de C.-A. C. publiées dans Conférence n° 20, nous proposons ici la présentation exhaustive de trois nouveaux dossiers de textes inédits datant de la fin du printemps et de l’été 1953, c’est-à-dire de la dernière période de l’écrivain qui disparaît le 1er août 1954. « Problématique été », selon l’expression de C.-A. C. lui-même, qui évoque discrètement — la correspondance le confirme — une santé devenue précaire au point qu’elle peut entraver le bonheur de la trouvaille et ralentir le travail de l’expression.

Qu’il s’agisse de la version la plus élaborée d’un « texte », des témoins intermédiaires ou des premières traces rédactionnelles d’un projet d’écriture, nous donnerons ici à découvrir de façon détaillée, même dans ce qu’elles ont de laborieux et d’inchoatif, la totalité des pièces de chacun des dossiers, tels qu’on les trouve conservés au Centre de Recherches sur les Lettres Romandes de l’Université de Lausanneb. Centre de Recherches sur les Lettres Romandes de l’Université de Lausanneb.

Sans perdre de vue qu’éditer c’est aussi ordonner et choisir, nous nous emploierons ici, plutôt qu’à trancher dans les documents, à donner à voir, à titre de curiosité, l’ensemble des différents témoins d’écriture. Nous tenterons de les hiérarchiser au mieux en espérant pouvoir concilier les intérêts divergents d’un lecteur immédiat, curieux de connaître d’emblée un texte fini ou proche de son point d’aboutissement, et ceux d’un lecteur, peut-être plus spécialisé, que le processus d’élaboration, les fragments préparatoires ou les scories de l’« œuvre » ne rebutent pas.