Thèmes

Les grands thèmes de la revue Conférence : L'usage du temps, En pensant au phénomène de la peinture, L’université, Mesure et démesure, De l'art contemporain, La beauté des corps...
ils se déclinent souvent sur plusieurs numéros de la revue. 

Le compromis

  • octobre 1997
    • LE COMPROMIS DÉMOCRATIQUE. NICOLAS BAVEREZ

      CONFÉRENCE, N° 5, automne 1997. NICOLAS BAVEREZ.     C’est l’amour de la vérité qui m’a appris la valeur des compromis. Gandhi. DEPUIS les Lumières, les démocraties ont cherché à maîtriser les passions humaines soit par le jeu des intérêts contradictoires — avec le marché —, soit par la conclusion d’un contrat social et l’expression de la volonté générale — à travers le suffrage universel et la loi. Ces deux modes d’élaboration de compromis , qui cherchent à pacifier la compétition pour la détention du pouvoir et des richesses, ont donné naissance aux deux traditions qui se réclament du libéralisme :...

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    • ET PUISQUE LES ANGES NOUS MANQUENT... » ALEXIS DE TOCQUEVILLE

      CONFÉRENCE, N° 5, automne 1997. ALEXIS DE TOCQUEVILLE.   DEUX LETTRES D’ALEXIS DE TOCQUEVILLE À EUGÈNE STOFFELS.   LACTIONconduite par Tocqueville dans sa circonscription, entre 1839 et 1852, comme député puis comme conseiller général, laisse d’abord le sentiment d’une déception, d’un inachèvement. Elle semble très en deçà des ambitions qu’il a toujours avouées pour la vie politique locale, dans laquelle il voyait l’un des contrepoids nécessaires à la centralisation des régimes démocratiques. Qu’a-t-on rêvé, que Tocqueville n’avait pas le moyen d’accomplir ? À lire la correspondance échangée avec...

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    • L’INVENTION DU COMPROMIS. GEORG SIMMEL

      CONFÉRENCE, N° 5, automne 1997. GEORG SIMMEL.     DANSce chapitre de saSociologie consacré au conflit, Simmel, selon le mot de Rousseau, se révèle davantage homme à paradoxes qu’homme à préjugés. Alors que chaque sociologue français de l’époque multiplie les polémiques pour faire valoir contre ses concurrents la légitimité et la pertinence du champ opératoire propre à cette nouvelle discipline, une première évidence s’impose. Que Durkheim par exemple, avec sa conception holiste de la société, multiplie les invectives contre G. Tarde tenant de l’individualisme méthodologique, n’empêche...

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    • DANS LE MONDE. REMO BODE

      CONFÉRENCE, N° 5, automne 1997. REMO BODEI.   La politique comme salut. Nous nous trouvons aujourd’hui, sans doute, à la fin d’un cycle de deux siècles qui a donné à la politique une fonction de salut ; aux peuples, aux classes ou aux « races », on promettait le bonheur, moyennant une greffe de la politique sur le cours de l’histoire, qui établirait un compromis entre désir de perfection et réalité. Auparavant, les utopies laissaient entrevoir le bonheur sous la forme de sociétés parfaites situées dans l’espace, généralement dans des îles reculées où seul le hasard faisait parvenir ; on y avertissait que...

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    • COMPROMETTRE, S’ACCORDER, SE CONCILIER. JUSTICE ET CITOYENNETÉ. MICHEL GAGET

      CONFÉRENCE, N° 5, automne 1997. MICHEL GAGET. La justice n’est jamais quelque chose qui existe en soi. Mais dans le commerce mutuel des hommes, en tout lieu, en tout temps, il y a une sorte de contrat, afin de ne pas se nuire réciproquement. Épicure. COMPROMETTRE n’est pas un verbe inconnu du Code Civil, qui dispose, en ses articles 2059 à 2061, que toutes personnes peuvent compromettre sur les droits dont elles ont la libre disposition, et que l’on ne peut pas compromettre dans les matières qui intéressent l’ordre public. Compromettre, c’est pour deux personnes convenir réciproquement de se soumettre au...

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    • ENTRE ORDRE ET DÉSORDRE. SERGE FENEUILLE

      CONFÉRENCE, N° 5, automne 1997. SERGE FENEUILLE.   Pays en paix depuis plus de trente-cinq ans, la France n’en reste pas moins terre de conflits. Plus que partout ailleurs en effet, les conflits sociaux tiennent une place de choix dans la vie publique. Cette spécificité est d’ailleurs plus qualitative que quantitative, le nombre de jours de grève par emploi salarié n’y étant pas notablement plus élevé que dans les autres pays européens. Mais s’il existe une spécificité dans les conflits sociaux « à la française », quelle est-elle et où se situe-t-elle ? D’abord dans le langage : il est passablement...

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    • ESPRIT ET TECHNIQUE DU COMPROMIS DIPLOMATIQUE. CLAUDE HAREL

      CONFÉRENCE, N° 5, automne 1997. CLAUDE HAREL.   LES dictionnaires donnent, en termes voisins, deux définitions alternatives du compromis. Selon la première, c’est « une convention par laquelle les parties en conflit recourent à l’arbitrage d’un tiers » ; selon la seconde, c’est « un arrangement dans lequel on se fait des concessions mutuelles ». Sous ce double aspect, le compromis intervient aussi bien dans les rapports entre particuliers que dans lesrelations entre États ; ceux-ci, forts de leur souveraineté, ne font qu’exceptionnellement appel à une instance arbitrale, souvent à propos d’une...

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    • DIPLOMATIE HUMANITAIRE : L’INDIVIDU ET LE SOUVERAIN. MARIO BETTATI

      CONFÉRENCE, N° 5, automne 1997. MARIO BETTATI.(Les limites du compromis.)   LA diplomatie humanitaire a pour objet la protection,par les États ou les organisations intergouvernementales, des individus ressortissants d’autres États. Elle vise la garantie de leur liberté par la défense des droits de l’homme ou le traitement de leurs souffrances par le déploiement de l’action humanitaire. Or le souverain territorial, en ce qu’il est légalement indépendant, s’accommode mal de toute forme d’interférence étrangère dans ses affaires intérieures. Selon le droit international, ses nationaux ne relèvent que de...

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    • LIMINAIRE. CHRISTOPHE CARRAUD

      CONFÉRENCE, N° 5, automne 1997. CHRISTOPHE CARRAUD.   COMPROMIS: le mot paraît dangereux, glissant, et ne s’envi-sage pas sans méfiance. Il annonce, dirait-on, une sorte de démission, un abandon, le relâchement d’une totalité intègre ou rêvée. Et en effet il suppose la considération d’un ordre autre que l’univers propre où se meuvent mes désirs, et me fait toucher l’irréductible présence d’un monde que je ne détiens pas, et qui m’oblige à des accommodements. Quelque chose d’autre fait face, peut-être même une pluralité de désirs et de volontés, reliés entre eux, pour l’instant, par la seule effectivité de...

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  • octobre 2009
    • LA CONDITION D’UN MONDE. Christophe Carraud

      CONFÉRENCE, N° 5, automne 1997. CHRISTOPHE CARRAUD.   Le oui aujourd’hui est au centre de l’obscur. Maurice Chappaz.   La désolation de la terre peut s’accompagner du plus haut standing de vie de l’homme,et aussi bien de l’organisation d’un état de bonheur uniforme de tous les hommes. Hannah Arendt.   Les Français qui ont fait la Révolution n’existent plus. Proudhon.   PAR sa netteté, par son projet, par la parole qu’il engage, le compromis s’oppose au consensus, comme la communauté au collectif. — Le consensus : telle est la compromission à laquelle vont nos suffrages : le plus bas degré de...

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